LIKKEN RADICAL HERB'ARTIST
Bure – Resistance contre la pubelle nuclaire
Categories: Reportage

[français][deutsch]

Bure est une village quelque part dans la povince français de nord-est. Ille y a pas grand chose à côté d’agriculture industrielle. – Et un projet à grand échelle pour un site d’enfouissement nucléaire, CIGEO (Centre industirelle de stockage géologique). Sur 12 kilomètres carrés des tunels devraient creuses en 500m de profondeure, où puis des déchéts hautement radioactifs soient stockés. Un chantiér gigantesque.
Ille y a quelquechose d’autre à Bure: Un assez fort mouvement opposé. Occupation de fôret, des actions, manifestations. Résistance s’éleve pour des differentes raisons. Ille y a des doutes concernant la sécurité du complexe, spécialement sur des répercussion à longue terme. Les déchéts émmetent des radiations pour des bonnes 100000 ans. Évidamment il faut que cet bazar aille quelque part.
Un thèse que j’ai éntendu ici: L’industrie nuclaire investi que une fraction de leurs dépenses dans le traitement des déchéts, comparé à la recherche de la production d’énergie, la construction des centrales ou le dévelopement des armes. Logique, pour les déchéts personne ne paie. Rien que pour l’électricité et des bombes. Si ceux qui produisaient les déchets seraient tenu pour responsable dans leurs traitements, l’énergie nuclaire serais beaucoup moins lucrative.
Qu’est-ce que je me donne a penser toutefois, c’est ceci: Si la lutte contre ce projet ici reussait, les déchéts éxistent toujours. Et ça veut peut-être dire, que ce soit pas possible de résoudre le probleme comme ça; De justement enterrer les déchéts ici. J’ai des soupçons, que le bazar va justement être envoyé quelque part où ille y a pas autant da résistance. Avec un petit flux d’argent, ça devrait pas poser probleme de éliminer les déchéts nuclaires dans une partie du monde moins développée. Je trouvais ça un developement catastrophale… La même societé, qui profite de l’énergie nuclaire, devrait aussi se débrouiller avec ses suites.
En faite, ille faudrait que immediatment tous les centrales nuclaires soient éteinds. Puis on peut bien s’occuper ensemble d’une solution.

"FREIE ZONE BURE - Das Haus des Widerstandes gegen den Atommülleimer"

“BURE ZONE LIBRE – La maison de la résistance contre la poubelle nuclaire”

Je suis arrivé ici le 18 févriér. Ille y avait un appel à cause de urgente danger d’éxpulsion. Manif en France est different qu’en Allemagne, il me semble. C’est plustôt une action solide. Eviron 500 gens sont parti.e.s de la forêt en diréction du laboratoire, le siège de l’ANDRA (agence nationale pour la gestion des dechéts radioactifs). Chaqu’un.e pouvait prendre un morceau du mur qui était construit l’été derniér par l’ANDRA pour tenir les occupant.e.s à l’écart du forêt. Elle s’est fait tombé peu après. Maintenant le mur devrait rétourner d’où il venait…
Une rue latérale, qu’on a passé, a été bloqué avec une barricade des pneus et bois. Pour que la police peut pas encercler la manifestation. La déstinantion était la soi-disant Ècothek, un espece de musée où c’est présenter en détail, comment le projet soit écologique. Le mellieur du green-washing! La rue à labo était barré par les flics avec un gros voiture char et des grillages mobiles. Les activistes ont repondu avec leur propre barrage: Une construction en métal, fariqué avant, a été vissé dans la rue.

lamanifweb

J’y suis retourné ecore une fois pour dessiner le panorame. Puis, j’ai ajouté la manif, et mis des couleurs avec l’ordi. Pendant l’action, j’avais pas la calme pour desinner.

Parce que la police a bloqué l’access, les manifestant.e.s ont abattu les grilles du terrain. La manif était tirée avec de l’acrymogene sans arret. Sous forme des grenades, qui explosent en haut et puis disposent plusieurs cartouches brulants et fumants. Les activist.e.s se sont jeté.e.s immediatement aux dessus, les ont écrasé avec les piéds, jeté de rétour ou enterré. Aussi des gens plus agées et des familles etaient avec. Aussi masqué. Quand les nuages blaches d’acrymogène s’etendent, aussi eux, illes sortent des lunettes de ski et la protection réspiratoire. Sans protection, c’est une très mauvaise idée, de s’éxposer à l’acrymogène. Hereusement on avait le vent toujours dans le dos, qui a soufflé tout rétour.
En plus, des autres bombes ont eu recours(grenades de désencerclement), qui normalement devraient seulement être utilisé dans menace urgente: L’éxplosion tellement bruyante, un onde de choc et des éclats blessent des gens dans les environs proches ou les mettent dans un état de choc. Un manifestant a éte gravement blessé au piéd. Sa chaussure a été éclaté par une de ces bombes. Les manifestants ont tiré rétour avec des fusées et des lance-pierre. Ça faisait une battaile en distance assez bizarre. Derièrre le front, les barricades entre-temps en feu, les nuages noirs de fumée, les gens ont joué au tambour, chanté et peint la rue.

la batukata, die Samba-Gruppe hat nicht nur während der Demo für Stimmung gesorgt.

la batukata s’en occupé pour une bonne ambience, pas seulement sur la manif.

On pouvait dire que ça sert pas à grand chose de faire tomber les grilles d’ANDRA. Oui et Non. Immediatement, ça a pas un grand effet, mais c’est quand même une expression visible de la colère. Et peut-être une action comme ça contribue aussi à ce que des decisions de court soient contre le projet. Comme celle de la semaine derniére, qui dit que l’ANDRA soit plus la proprietaire du bois occupé où les ventilations du site soient construits. Peut-être l’action apport juste une commande à une entreprise de construction pour des nouvelles grilles plus stable. D’un autre côté, si on veut changer/bouger quelque chose, la façon aggresive et enfermé du entreprise, ne laisse aucune choix que la sabotage.

grilles

grilles demi-abbatus, renforcé avec des barbelés coupants pour la protection du “Ecothek”

Die schwer bewachte Baustelle, mit Skippy, ein anderer Zeichner, der viele Eindrücke gesammelt hat.

Le chantier bien surveillé avec Skippy, un autre dessinateur qui a collectionné pas mal des immpressions. En fait derrier ces grilles ils ont déjà creuses des trous assez profond si on regarde la taille des tats de terre autour…

La camp de base de la resistance est une maison à Bure, où la cuisine a trouvé abri qui a nourri toutes les activistes pendant le weekend d’action; où tou.te.s qui ont pas eu des tentes pouvaient dormir dans des mezzazines faits des échafaudages; où on peut peut prendre contact avec le monde éxterieur dans le bureau; où le soir ille y a souvent des concerts, des projections de film, ou d’autres evenments convivals; où les activistes se rassemblent une fois par semaine pour la “gravitante” (jeux de mots entre habitante et graviter), une réunion pour toutes, qui veulent s’engager dans le mouvement en ce moment; et où les occupantes ont un lieu pour se rechauffer et secher.

la grange!

la grange!

Das letzte Abendmahl in der Küche, Gemeinschaftswerk mit Skippy, er mit meinem Kulli, ich mit seinen Buntstiften.

La scène dans la cuisine, oeuvre collaboratif, avec skippy, lui avec mon stilo à bille, moi avec ses crayons.

L’occupation du fôret est en fait le cœur de la résistance. Tant que la fôret est occupé, CIGEO ne pourra pas se faire. Ille y a deux vigies aux access du fôret. Pour être capable de prevenir les occupants suffisament tôt, quand quelque chose de indésirable s’approche. Les chemins dans le fôret sont barrés tout les quelques centaines de mètres par des barricades. Partout des cabanes poussent comme des champignons. Aux barricades nords toute une village s’est developpé pendant ma presence courte. Des abris divèrses se constituent des palletes, des branches, de la fisselle, de la paille et de la bache: Tippies, yourtes, cabanes, belvéderes, cabanes dans les abres, cuisines en plein-air, toilettes seches, etc.

vigiesud

“La vigie sud” On est en train de cuisiner, riz avec choses.

Le fôret est toujours ravitaillé de la Maison de la Resistance avec du matos, de l’eau et de la nurriture. Et avec des humaines: C’est bien evidamment neccesaire, qu’ille y a des occupantes dans un foret occupée. Pendant la journée pour construire ou apprendre à grimper des abres. Ou justement pour profiter de la nature et se ballader. Mais aussi la nuit, ille faut quelqu’une. C’est pourquoi qu’ille y a des groupes qui s’embarquent le soir pour dormir dans des differents lieux dans la fôret.

J’ai aussi dormi dans la fôret, dans la yourte, orage, tempête, feu des restes des pallettes dans un vieux jante de voiture, lits faits des pallettes rembourré à la princesse de petit pois avec plein des couvertures et paille. Ille a goutté un petit peu dedans, je me suis caché sous mon imperméable. Ecouté la tempête qui tire sur l’habitation, la barricade et tout la monde éxterieure et qui jete la pluie par poussées contre la bache. Dans cette monde inhospitalière la yourte non étanche (comme un petit bateau dans un mer agité) m’a donné quand même un sentiment de sécurité.

Im Tippie mit frisch gemachten Stroh-Paletten-Betten.

la yurte

Un autre argument très concluant contre CIGEO: Si cet projet reussi, ça va probablement faire une carte blache pour l’industrie nuclaire; parce qu’on peut justement faire disparaître les déchéts radioactifs, ille nous faut plus nous inquièter. Nous faisons simplement des trous gigantesques partout pour en stocker. Et puis nous pouvons bien continuer à fissionner des noyeaux atomique. Pendant qu’ille est eventuellement l’heure de ne plus autant depenser. Justement de reduire. Pas gérer les galère qui apparaît tant bien que mal, mais de supprimer les causes: Eteindre les centrales! (Je suis aussi pas fan de remplacer toutes les sources d’énergie fossilles avec des renouveables; construire/produire des paneaux solaires, des éoliennes et des barrages est de même depensage d’energie…)

Bure est naturellement pas seulement la lutte contre le site d’enfouissement dans le propre jardin. “Ni ici, ni allieurs!” est un des devises principales. Si alors le projet sera arrêté, pour le réaliser à un autre endroit, aussi là bas la lutte se continuera. En ce moment Bure est probablement un des contre-courants au capitalisme le plus actif. A part de la lutte contre la industrie nuclaire, le projet s’oppose aussi en general aux situation présente économique et sociale. Le collectif essaye de éviter des hiérarchies en faisant des réunions ouvertes, groupes de travail et décisions de cosensus. Sexisme est tout aussi peu toleré que des autres formes de oppression. Le mouvement se solidarise avec des autres luttes, comme celle de Théo (un adolecent de couleur qui était violé par des flics), la ZAD, loi du travail.
Et puis tout cela est aussi une alternative vecu. Qui montre, que ça soit possible et très agréable, de sortir le système et fait son propre truc. Pas seulement un “Non” mais aussi un “Oui”.

 

[deutsch]

Bure is ein Dorf irgendwo in der nordöstlichen französischen Provinz. Es gibt hier nicht viel außer industrieller Landwirtschaft. – Und einem Großprojekt für ein Atommüll-Endlager, CIGEO (industrielles Zetrum für geologische Lagerung). Auf 12 Quadratkilometern sollen in 500m Tiefe Tunnel gegraben werden in denen dann hochradioaktive Abfälle gelagert werden sollen. Eine Jahundertbaustelle.
Es gibt noch etwas anderes in Bure: Eine ganz schön massive Gegenbewegung. Waldbesetzung, Aktionen, Demos. Aus verschiedensten Gründen regt sich dagegen Widerstand. Es gibt Bedenken über die Sicherheit der Anlage, besonders die langfristigen Auswirkungen betreffend. Die Abfälle strahlen immerhin gut 100000 Jahre. Natürlich muss das Teufelszeug irgendwo hin.
Eine These die ich hier gehört habe: Die Atomindustrie investiert nur einen Bruchteil ihres Etats in die Behandlung der Abfälle, verglichen mit der Erforschung der Energiegewinnung, dem Bau von Kraftwerken oder der Entwicklung von Waffen. Logisch, für den Müll bezahlt auch niemand. Für Strom und Bomben aber schon. Wenn die Verantwortung für die Abfälle auch bei deren Erzeugern liegen würde, wäre Atomkraft vermutlich wesentlich weniger lukrativ.
Was mir dann allerdings zu denken gibt, ist folgendes: Wenn der Kampf gegen dieses Projekt hier erfolgreich ist, gibt es die Abfälle trotzdem noch. Und es würde auch bedeuten, dass es vielleicht nicht möglich ist dieses Problem so zu lösen. Den Müll einfach hier zu vergraben. Ich habe aber den Verdacht, dass das Zeug dann einfach irgendwo hin geschickt wird, wo es keinen solchen Widerstand geben wird. Wenn ein wenig Geld fließt, sollte es in einem wirtschaftlich weniger entwickelten Teil der Welt kein Problem sein die radioaktiven Abfälle zu entsorgen. Das fände ich eine katastrophale Entwicklung… Die selbe Gesellschaft, die von der Atomenergie profitiert, sollte auch mit ihren Folgen klarkommen.
Eigentlich müssen einfach sofort sämtliche Atomkraftwerke abgeschaltet werden. Dann kann man sich auch gemeinsam um eine sinnvolle Lösung kümmern.

"FREIE ZONE BURE - Das Haus des Widerstandes gegen den Atommülleimer"

“FREIE ZONE BURE – Das Haus des Widerstandes gegen den Atommülleimer”

Ich bin am 18. Februar hier hergekommen. Es wurde wegen akuter Räumungsgefahr des besetzten Waldes zur Demo aufgerufen. Demo (“Manif”) bedeutet hier handfeste Aktion. Vom Wald aus gingen etwa 500 Leute in Richtung des Labors, die Zentrale von ANDRA (agence nationale pour la gestion des dechéts radioactifs). Jede_r durfte ein Stück der Mauer mitnehmen, die im letzten Sommer von ANDRA gebaut wurde um die Besetzer_innen aus dem Wald fernzuhalten. Sie wurde schon kurz darauf eingerissen. Die Mauer sollte dorthin zurück wo sie herkommt…
Eine Seitenstraße, die wir passiert haben, wurde mit einer Barrikade aus alten Reifen und Holz verriegelt. Damit die Polizei die Demonstration nicht einkesseln kann. Ziel war die sogenannte Ecothek, eine Art Museum in dem ausführlich gezeigt wird, wie umweltfreundlich dieses Projekt ja sei. Greenwashing vom Feinsten! Die Straße zum Labor war von der Polizei abgesperrt mit einem großen Panzerwagen und einem mobilen Gitter. Die Aktivist_innen haben mit ihrer eigenen Absperrung geantwortet: Eine vorher angefertigte Metallkonstruktion wurde in der Straße verschraubt.

lamanifweb

War danach nochmal dort um das Panorama zu zeichnen. Die Manif’ hab ich dann noch eingefügt und das ganze am Rechner koloriert. Während der Aktion selbst habe ich nicht die Ruhe gehabt zu Zeichnen.

Da die Polizei den Zugang abgesperrt hatte, haben die Demonstrant_innen den Zaun des Geländes eingerissen. Die Manif wurde stetig mit Tränengas beschossen. In Form von Granaten, die in der Luft explodieren und dann mehrere brennende, rauchende Patronen verteilen. Die Aktivisten haben sich sofort darauf gesürtzt, sie ausgetrampelt, zurück geworfen, vergraben. Auch ältere Leute und Familien waren mit dabei. Auch maskiert. Als die weißen Tränengaswolken sich ausbreiten packen auch sie Skibrillen und Atemschutz aus. Ohne Schutz ist es eine sehr schlechte Idee sich dem Tränengas auszusetzen. Zum Glück hatten wir ständig Rückenwind, welcher das Zeug zurück geblasen hat.
Außerdem wurden noch andere Bomben eingesetzt (grenades de désencerclement), die eigentlich nur bei akuter Bedrohung verwendet werden dürfen: Die derart laute Explosion, eine Druckwelle und Splitter verletzen Personen in näherer Umgebung oder versetzen sie in Schockzustand. Ein Demonstrant hat schwere Verletzungen am Fuß erlitten. Sein Schuh wurde von einer dieser Bomben zerfetzt. Zurückgeschossen wurde mit Feuerwerksraketen und Steinschleudern. Ein seltsamer Fernkampf war das. Hinter der Front, hinter den mittlerweile brennenden Barrikaden und den schwarzen Rauchschwaden, haben die Menschen getrommelt, gesungen und die Straße vollgemalt.

la batukata, die Samba-Gruppe hat nicht nur während der Demo für Stimmung gesorgt.

la batukata, die Samba-Gruppe hat nicht nur während der Demo für Stimmung gesorgt.

Eins könnte meinen, dass es eigentlich wenig bringt die Zäune des Geländes einzureißen. Ja und nein. Unmittelbar bringt das wenig, aber es ist doch ein sichtbarer Ausdruck der Wut. Vielleicht trägt eine solche Aktion auch dazu bei, dass Gerichtsentscheidungen gegen das Projekt ausfallen, sowie die der letzten Woche, dass der besetzte Wald in dem die Entlüftung der Anlage gebaut werden soll, nicht mehr das Eigentum von ANDRA ist. Vielleicht bringt die Aktion aber auch nur einer Baufirma einen Auftrag für einen neuen stabileren Zaun. Schwer zu sagen. Andererseits, wenn eins etwas ändern/bewegen möchte, lässt die agressive und verschlossene Handlungsweise des Konzerns auch keine andere Wahl als Sabotage.

grilles

halb eingerissene Zäune, verstärkt mit Nato-Stacheldraht um die “Ecothek” zu beschützen.

Die schwer bewachte Baustelle, mit Skippy, ein anderer Zeichner, der viele Eindrücke gesammelt hat.

Die schwer bewachte Baustelle, mit Skippy, ein anderer Zeichner, der viele Eindrücke gesammelt hat. Tatsächlich wird hinter den Zäunen schon ordentlich tief gegraben, wenn man die Größe der Erdhaufen außenrum betrachtet.

Das Basislager des Widerstands ist ein Haus in Bure, in welchem während des Aktionswochenendes eine Großküche die Aktivist_innen versorgt hat; in dem alle, die kein Zelt hatten in Stockbetten aus Baugerüst schlafen konnten; in dem eins im Büro Kontakt zur Außenwelt aufnehmen kann; wo am Abend oft Konzerte, Filmvorführungen oder andere gesellige Veranstaltungen stattfinden; wo die Aktivisten sich zur wöchentlichen “Gravitante”(Wortspiel aus “habitant_e”=Bewohner_in und “graviter”=um etw. kreisen) versammeln können, ein Treffen für alle die sich momentan in der Bewegung engagieren wollen; und wo die Waldbesetzer einen Ort haben um sich wieder aufzuwärmen und zu trocknen…

la grange!

la grange!

Das letzte Abendmahl in der Küche, Gemeinschaftswerk mit Skippy, er mit meinem Kulli, ich mit seinen Buntstiften.

Das letzte Abendmahl in der Küche, Gemeinschaftswerk mit Skippy, er mit meinem Kulli, ich mit seinen Buntstiften.

Die Waldbesetzung ist quasi der Kern des Widerstandes. Solange der Wald besetzt ist kann es kein CIGEO geben. Es gibt dort 2 “Wachen” an den Zugängen zum Wald. Um frühzeitig die Waldbesetzer warnen zu können, wenn sich irgendwas unerwünschtes nähert. Die Wege im Wald sind alle paar hundert Meter mit unterschiedlichsten Barrikaden blokiert. Überall sprießen Hütten wie Pilze aus dem Boden. An den Nordbarrikaden hat sich in der kurzen Zeit während ich da war ein richtiges kleines Dorf entwickelt. Aus Palletten, Ästen, Schnur, Stroh und Plane entstehen Behausungen verschiedenster Art: Tippies, Jurten, Hütten, Aussichtstürme, Baumhäuser, Freiluft-Küchen, Kompostklos, etc.

vigiesud

“La vigie sud”(=die Südwache). Es wird gekocht, Reis mit Scheiß.

Der Wald wird immer vom Maison de la Resistance mit Material, Wasser und Nahrung versorgt. Und mit Menschen: Es ist selbstverständlich notwendig, dass in einem besetzten Wald Besetzer_innen sind. Tagsüber zum Bauen oder Baumklettern lernen. Oder einfach nur zum Natur genießen und spazieren. Aber auch nachts sollte wer da sein. Deswegen gibt es immer Gruppen, die sich abends auf den Weg machen, um an verschiedenen Orten im Wald zu schlafen.

Habe auch im Wald übernachtet, in der Jurte, Gewitter, Sturm, Feuer mit Palettenresten in einer alten Autofelge, Betten aus Paletten à la Prinzessin auf der Erbse mit zig Decken und Stroh gepolstert. Es hat ein bisschen reingetröpfelt, habe mich unter meiner Jacke versteckt. Dem Sturm gelauscht, der an der Behausung, der Barrikade und der ganzen Außenwelt zerrt und dem Regen der schubweise gegen die Plane peitscht. In dieser unwirtlichen Welt hat mir die undichte Jurte (wie ein kleines Boot in einer vom Sturm aufgewühlten See) trotzdem ein Gefühl der Geborgenheit gegeben.

Im Tippie mit frisch gemachten Stroh-Paletten-Betten.

la yurte

Ein anderes sehr schlüssiges Argument gegen CIGEO: Wenn dieses Projekt erfolgreich durchgeführt werden kann, würde das wahrscheinlich wie ein Freibrief für die Atomindustrie wirken; da wir die strahlenden Abfälle schlicht verschwinden lassen können, brauchen wir uns darum keine Sorgen mehr machen. Wir machen einfach überall riesige Endlager und können ordentlich weiter Atomkerne spalten. Derweil wäre es evtl mal Zeit vielleicht nicht soviel zu verbrauchen. Einfach zu reduzieren. Nicht die auftauchenden Probleme mehr schlecht als recht lösen, sondern die Ursachen beseitigen: Kraftwerke abschalten. (Ich bin auch kein Fan davon, alle fossilen Energiequellen mit Erneuerbaren zu ersetzen, die Solarpanele, Windräder und Staudämme zu bauen/produzieren ist genauso Energieverbrauch…)

Bure ist natürlich nicht nur der Kampf gegen das Endlager im eigenen Vorgarten. “Ni ici, ni allieurs!”, weder hier noch woanders lautet einer der Leitsprüche. Falls also das Projekt abgebrochen wird um es an einem anderen Ort zu realisieren, wird auch der Kampf dagegen fortgesetzt. Bure ist momentan wohl einer der aktivsten realen Gegenentwürfe zum Kapitalismus. Neben dem Kampf gegen die Atomindustrie stellt sich das Projekt auch im allgemeinen den herrschenden gesellschaftlichen und wirtschaftlichen Verhältnissen entgegen. Das Kollektiv versucht, Hierarchien zu vermeiden in Form von offenen Treffen, Arbeitsgruppen und Konsensentscheidungen. Sexismus ist ebenso wenig toleriert wie andere Formen von Unterdrückung. Die gemeinsamen Mahlzeiten sind vegan. Die Bewegung solidarisiert sich mit anderen politischen Kämpfen, wie Solidarité avec Théo(farbiger Jugendlicher der von Polizisten vergewaltigt wurde), la ZAD, loi du travail.
Und dann ist das Ganze auch eine gelebte Alternative. Die zeigt, dass es möglich und sehr angenehm ist, sich aus dem System zu verabschieden und ihr eigenes Ding zu machen. Nicht nur ein “Nein” sondern auch ein “Ja”.

Comments are closed.